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PEN = Poètes, Essayistes, Nouvellistes.

Association d'écrivains fondée en 1921, après la première guerre mondiale, PEN a pris une dimension internationale et compte aujourd'hui plus de 15.000 membres et 145 centres, à travers le monde. Entre les écrivains de tous bords, de toutes tendances, le lien principal a toujours été de soutenir les droits de l'homme et surtout la liberté d'expression.

Organisation non-gouvernementale auprès des Nations Unies, PEN International a fait inscrire dans la Déclaration des Droits de l'Homme que "tout individu a droit à la liberté d'expression" et des tarifs d'affranchissement des lettres.

Le centre PEN suisse romand a été fondé après la seconde guerre mondiale en 1949. Denis de Rougemont, penseur et militant, en a été le président pendant les années 70, période suivant le printemps de Prague où le centre romand a activement soutenu la création en Hollande d'un Fonds d'Urgence pour venir en aide aux familles d'écrivains en prison.

Plus récemment, le centre romand représente PEN International auprès de la Commission des Droits de l'Homme.

Peut être admis comme membre du PEN tout écrivain, rédacteur, éditeur et traducteur souscrivant aux fins et objectifs énoncés dans la Charte du PEN, quelles que soient sa nationalité, sa race et sa religion.

Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions, et le droit de chercher, de recevoir et de répandre sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, Article 19.

Membres

A

AESCHLIMANN Jean-Claude
ALDERSON Sally
ALLAMAN Lucie
ARZILLE Juliette d'
ASSAAD Fawzia

B

BARILIER Étienne
BIMPAGE Serge
BOULANGER Mousse
BUHRER Jean-Claude

C

CALAME Christophe
CAVIN Claude
CHANEZ Roger
CHAVES Sergio
CLÉMENT François
COOPER Jacqueline
CROISIER Faïka

D

DARMSTETER J.P.
DERIEX Suzanne
DUBRET Michel
DUPUIS Sylviane

E-F

ERGAS Zeki
FAVROD Charles-Henri
FIECHTER Jean-Jacques
FRANCESCHETTI Clara

G

GLINZ Daniel
GODEL Vahé
GORDON-LENNOX George
GRAZ Liesl
GRIGORIANTZ Alexandre
GSTEIGER Manfred
GUERRY Mary
GUINARD Mavis
GURGOZ Ali Ejbar

J-K-L

JUNOD Jean-Michel
KLOPFENSTEIN Freddy
KOUTCHOUMOW J. Alexis
KRIVANEK Katia
KRUL-ATTINGER Claude
KUFFER Jean-Louis
LAVÉRIERRE Yvonne
LEVENSON Claude

M

MAHASSEN Rega Noury
MAJOR-ZALA Lajos
MANGOLD-VINE Gail
MONDEHARD Maritza (Lopez Lazo)
MONNIN-HORNUNG Juliette
MONTMOLLIN Gabriel de
MOREAU Thérèse
MORET Michel
MOUCHET Fanny

N

NGUYEN Hoang
NICOLET Jean-Claude
NIVAT Georges

P - R

PÉCLARD Luce
PETTER Sylvia
PIDOUX Gil
PREVEL Roger
PULVER Manon
ROULET Daniel de

S

SAA BAUD Yubitza
SCOTT Alistair
SNOW Lois Wheeler
SOCHACZEWSKI Paul
STROUN Michèle
STROUN Maurice

T - Z

TANNER Jacqueline
TAUXE Henri-Ch.
TAWFIK Mohamed
TIBERGHIEN Susan
TORNAY Jacques
VALBERT Gerard
VOISARD Alexandre
ZAYAS Alfred de
ZIEGLER Jean

Amis du PEN

DEMIERRE-ROY Danièle
ETOT Annie Faucherre
KRUGIER-GLOOR Sylvie
MOSELEY-GERBER Elizabeth
PARFAIT Bayala B.
REDALIÉ Tatiana
SOMOLINOS Maria

Comité 2004 Membres

GODEL Vahé, Président KOUTCHOUMOV J. Alexis, Vice-Président GUINARD Mavis, Vice-Présidente ZAYAS Alfred de, Secrétaire Général TANNER Jacqueline, Trésorière KRUL-ATTINGER Claude STROUN Michèle

Membres d'honneur

AUBERJONOIS Fernand BOULANGER Mousse FELLENBERG, G. von JACCOTTET Philippe LOSSIER Jean-Georges MONTMOLLIN Eric de MOULIN Jean-Pierre USTINOV Sir Peter Z’GRAGGEN Yvette

Membres honoraires en prison

BANDAZHEVSKY Yuri (Belarus) NGUYÊN Dinh Huy (Vietnam) ZEYBEK Asiye Güzel (Turquie)

Ecrivains en Prison Année 2003

1068 cas graves dans une centaine de pays

64 écrivains ou journalistes ont été menacés de mort

26 ont été tués

213 sont en prison

263 en procès

264 brièvement détenus et harcelés

PEN a inscrit dans la Déclaration des Droits de l'Homme que "tout individu a droit à la liberté d'expression". PEN défend toujours ce droit.

Les premiers cas d'écrivains persécutés apparurent dans les années '30. D'abord des Allemands. Puis en Espagne, l'exécution du poète Garcia Lorca souleva des protestations dans le monde entier. Lorsque Arthur Koestler fut lui aussi condamné à mort, l'intervention de PEN aida à le libérer. Après la guerre, au fil des années, PEN est venu au secours d'autres écrivains célèbres, futurs Prix Nobel ou hommes d'Etat: Wole Soyinka, Vaclav Havel, ou plus récemment Kim Dae-Jung. Et continue à le faire. Car pour chaque poète, écrivain, éditeur ou journaliste libéré, un autre peut se retrouver en prison. Les menaces de mort et assassinats augmentent avec l'impunité des meurtriers.

A Londres, le Comité des Ecrivains en Prison (voir PEN International - Programmes) recense et vérifient les cas avec l'aide d'autres organisations humanitaires. Il s'efforce de faire relâcher les détenus, améliorer les conditions de détention, suit les procès. Un réseau électronique d'intervention rapide a été créé pour alerter les membres à envoyer aux gouvernements concernés protestations et pétitions. Sont elles utiles? Oui lorsque ces gouvernements ont besoin de la bonne opinion internationale. Mais aujourd'hui, dans bien des pays, les mesures anti-terroristes sont une nouvelle menace pour la liberté d'expression, les lois sont devenues plus dures, plus restrictives. PEN doit redoubler d'efforts.

"Si un seul écrivain dans un pays est dans les fers, quelques maillons de ses chaînes nous entravent tous." - Vaclav Havel

COMMUNIQUE de L'observatoire pour la Protection des Droits de l'Homme

Tunisie: Un des auteurs de la campagne de diffamation à l'encontre de Mme Sihem Bensedrine est officiellement récompensé Genève-Paris, le 1er juin 2005.

L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT, exprime sa plus vive consternation au regard de la récompense attribuée à M. Abdelhamid Riahi, rédacteur en chef du quotidien al-Chourouk.

Le 27 mai 2005, à l'occasion de la Journée nationale de la culture, le Président tunisien M. Zine Al-Abidin Ben Ali a récompensé M. Riahi en le faisant officier de l'Ordre national du mérite culturel. Or ce journaliste n'est autre que l'un des auteurs d'articles injurieux, obscènes et diffamatoires publiés ces dernières semaines à l'encontre de Mme Sihem Bensedrine, porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie CNLT) et rédactrice en chef du journal en ligne Kalima.

Mme Bensedrine a en effet fait l'objet d'une campagne haineuse menée par plusieurs titres de la presse tunisienne, et en particulier al-Chourouk, al-Hadith, l'Observateur et as-Sarih. Ainsi, au lendemain d'une manifestation organisée par le CNLT et d'autres organisations indépendantes dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse les 6 et 7 mai 2005, ces journaux, relayés par des sites Internet, ont lancé cette campagne de diffamation. Au cours de cette manifestation, plusieurs déclarations avient été faites et plusieurs rapports publiés sur l'état de la liberté de la presse en Tunisie dont un rapport du CNLT dénonçant notamment,la désinformation orchestrée par certains journalistes tunisiens.

Mme Bensedrine est accusée dans ces articles, en des termes particulièrement injurieux, de traîtrise et de se vendre. Mme Bensedrine a ainsi été accusée, le 8 mai 2005, par le journaliste d'al-Chourouk, dont les propos ont ensuite été repris par d'autres, de vendre sa conscience, son dos (et autres choses encore) aux étrangers en général et aux sionistes en particulier L'article paru dans al-Hadith le 11 mai 2005 la définit comme une création diabolique, débauchant des adolescents, une machine enragée... une bombe à retardement... pour celui qui se rapproche de la clôture de son enfer ou celui qui essaie de frapper à la porte de sa prostitution. Les injures proférées à l'encontre de Mme Bensedrine relèvent de la diffamation haineuse et de la pornographie. De plus, le titre qui a été donné à l'article paru dans al-Chourouk, Quand la vipère réapparaît... nous l'écraserons sous nos talons, est considéré par les avocats de Mme Sihem Bensedrine comme une véritable incitation au meurtre. La récente récompense reçue par M. Riahi, même si la décision avait été prise antérieurement, constitue alors un encouragement à ces pratiques journalistiques hautement condamnables qui relèvent de la diffamation et de l'injure.

Ce n'est pas la première fois que Mme Bensedrine est la cible de telles campagnes. En avril 2003 notamment, elle avait été accusée de trahir la cause arabe, alors qu'elle revenait d'une mission en Irak, sous occupation américaine depuis mars. Mme Sihem Bensedrine a également été plusieurs fois agressée. En janvier 2004, elle avait été agressée en pleine rue devant le siège du CNLT par un inconnu qui l'avait molestée en présence de deux acolytes. Tout porte à croire que cette agression avait été commanditée par les services de sécurité tunisiens, l'immeuble du CNLT faisant l'objet d'une surveillance constante (voir le rapport annuel 2004 de l'Observatoire).

L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme exprime ses plus vives préoccupations face à cette nouvelle campagne de diffamation et à la caution qui vient d'être donnée par les autorités à l'un de ses auteurs. Ces faits constituent une violation flagrante de l'article 12 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et de l'article 17 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui prévoient que ul ne sera l'objet (...) d'atteintes illégales à son honneur et à sa réputation"et qui garantissent le droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes, ainsi qu'à l'article 12.2 de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l'Homme qui stipule que "l'Etat prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne (...) de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l'exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration.

L'Observatoire prie les autorités tunisiennes de veiller à ce qu'un terme soit mis à toute forme de menaces et de harcèlement à l'encontre de Mme Sihem Bensedrine, ainsi que de tous les défenseurs des droits de l'Homme tunisiens, et de garantir en toutes circonstances leur intégrité physique et psychologique.

L'Observatoire demande également aux autorités tunisiennes de se conformer aux dispositions de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l'Homme, adoptée par l'Assemblée Générale des Nations unies le 9 décembre 1998, notamment son article 1 qui dispose que chacun a le droit, individuellement ou en association avec d'autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales au niveau national et international et l'article 12.2 mentionné ci-dessus.

Plus généralement, l'Observatoire demande à la Tunisie, pays hôte du prochain Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), de se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, ainsi qu'aux instruments internationaux et régionaux de protection des droits de l'Homme auxquels la Tunisie est partie.

Contact presse:

FIDH: +33 1 43 55 25 18
International Federation For Human Rights
17, Passage de la Main d'Or
75 011 Paris, France

OMCT: +41 22 809 49 39
World Organisation Against Torture
Case postale 21 - 8 rue du Vieux-Billard
1211 Genève 8, Switzerland